
Logement familial et saisie immobilière par le créancier propre à un seul époux
Publié le :
07/10/2020
07
octobre
oct.
10
2020
Le logement familial commun au époux, bénéficie d’une protection particulière.
L’article 215 du Code civil pose le principe selon lequel « Les époux ne peuvent l'un sans l'autre disposer des droits par lesquels est assuré le logement de la famille, ni des meubles meublants dont il est garni. Celui des deux qui n'a pas donné son consentement à l'acte peut en demander l'annulation… ».
Récemment, la Cour de cassation a admis que le créancier personnel d’un époux peut saisir et vendre le logement familial détenu en indivision par les époux.
Le cabinet ATIAS et ROUSSEAU analyse cette décision.
Dans les faits, des époux sont mariés sous le régime de la séparation des biens.
Le mari se porte caution solidaire avec sa sœur auprès d’une banque, sur un prêt souscrit pour les besoins d’une société où ils sont associés.
La société est placée en liquidation judiciaire et la créance de la banque est inscrite au passif, obligeant les cautions à rembourser la somme due et se portant à plus de 100 000 euros.
La banque assigne les époux pour partage de l’indivision existant entre eux, et notamment saisie immobilière pour mise aux enchères du logement familial (soit la licitation du bien constitutif du logement de la famille) qu’ils détiennent en indivision.
La Cour d’appel ordonne la saisie immobilière et la mise aux enchères pour que soit recouverte la créance née des engagements de caution pris par l’époux.
Devant la Cour de cassation, les époux contestent la décision sur la base que l’article 215 du Code civil fait obstacle à la saisie pour vente du logement familial.
Mais, la Cour fait une application croisée avec l’article 815-17 du même Code qui, bien qu’en posant l’interdiction pour les créanciers personnels d’un indivisaire de saisir leur part dans les biens indivis, meubles ou immeubles, précise qu’« Ils ont toutefois la faculté de provoquer le partage au nom de leur débiteur ou d'intervenir dans le partage provoqué par lui. Les coïndivisaires peuvent arrêter le cours de l'action en partage en acquittant l'obligation au nom et en l'acquit du débiteur. Ceux qui exerceront cette faculté se rembourseront par prélèvement sur les biens indivis ».
Elle rejette la demande des époux sur le fait que les dispositions protectrices en matière de logement familial n’empêchent pas, sauf en cas de fraude, les créanciers d’un seul des époux indivisaire, de provoquer le partage au nom du débiteur avec lequel ils sont liés.
Le logement familial est protégé, contre la mauvaise gestion des époux entre eux empêchant notamment un seul d’eux de vendre le bien ou de l’apporter en garantie, mais cela ne le rend pas pour autant complètement insaisissable pour les créanciers, même s’ils sont propres à un seul époux.
Référence de l’arrêt : Cass. civ 1ère 16 septembre 2020 n°19-15.939
Historique
-
Etat-civil : récapitulatif des formules de mentions apposées en marge des actes d’état-civil
Publié le : 07/10/2020 07 octobre oct. 10 2020Droit de la famille, des personnes et de leur patrimoineCompte-tenu des nombreuses réformes ayant eu des incidences sur les actes de l'état civil depuis la dernière circulaire du 6 avril 2012, une circulaire ministérielle du 6 août 2020 récapitule l'ensemble des formules de mentions apposées en marge des actes de naissance, de mariage et de décès...Source : www.maisondescommunes85.fr
-
Infraction routière : le refus de signer le procès-verbal n’affecte pas sa validité
Publié le : 07/10/2020 07 octobre oct. 10 2020Droit routierLe code de procédure pénale enseigne, en son article 430, que, dans le principe, les procès-verbaux ne valent qu’à titre de simple renseignement. Cependant, certains procès-verbaux ont une force probante plus importante, on pense notamment à ceux constatant des contraventions ou certains délits...Source : www.dalloz-actualite.fr
-
Logement familial et saisie immobilière par le créancier propre à un seul époux
Publié le : 07/10/2020 07 octobre oct. 10 2020Articles du cabinetLe logement familial commun au époux, bénéficie d’une protection particulière. L’article 215 du Code civil pose le principe selon lequel « Les époux ne peuvent l'un sans l'autre disposer des droits par lesquels est assuré le logement de la famille, ni des meubles meublants dont il est garni. Ce...
-
Un nouvel abattement temporaire pour les donations de 100 000 euros
Publié le : 01/10/2020 01 octobre oct. 10 2020Droit de la famille, des personnes et de leur patrimoine / Patrimoine et successionLe projet loi de finances rectificatives pour 2020 prévoit, jusqu’au 30 juin 2021, un geste de l’État en cas d’une donation de 100 000 euros d’un parent à son descendant. Ce dispositif temporaire s’appliquera dans deux cas...Source : redon.maville.com
-
Infractions pénales : les besoins des victimes évaluées dès la phase d'enquête
Publié le : 01/10/2020 01 octobre oct. 10 2020Droit pénal / Procédure pénaleTrop souvent, les victimes d’infractions pénales se sentent oubliées avant le procès. Dorénavant, dès la phase d’enquête, leurs besoins spécifiques seront évalués...Source : www.lechorepublicain.fr
-
Lien de filiation et demande de pension alimentaire : quel délai de prescription ?
Publié le : 29/09/2020 29 septembre sept. 09 2020Droit de la famille, des personnes et de leur patrimoine / FiliationSi un lien de filiation est judiciairement déclaré et prouvé à la suite d'une recherche en paternité, son établissement a un effet rétroactif. Selon l'article 371-2 du Code civil, les parents sont rétroactivement tenus à l'entretien et à l'éducation de l'enfant. Il est par ailleurs prévu une pres...Source : www.service-public.fr